Le Chief Happiness Officer (CHO) : utile en entreprise ou poudre aux yeux ?

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Les entreprises sont de plus en plus soucieuses du bien-être de leurs collaborateurs. En effet, un salarié « bien dans ses baskets » est un salarié moins absent, plus engagé et plus performant.  Certaines ont donc confié le bien-être de leurs salariés à un Chief Happiness Officer.

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Coaching de dirigeants de PME et ETI

Chief Happiness Officer
Le Chief Happiness Officer (CHO) : utile en entreprise ou poudre aux yeux ?

Le job est à la mode et semblerait en faire rêver plus d’un. Quelles sont les compétences recherchées pour devenir CHO ? Le Responsable du bonheur est-il une fonction stratégique qui siège au COMEX ou au contraire, un miroir aux alouettes ?

Définition du Responsable du bonheur en entreprise

Le Responsable du bonheur en entreprise, appelé également Chief Happiness Officer (CHO), Happiness Manager, Chief Wellness Officer (CWO) ou encore Feel Good Manager est « un professionnel, en charge des conditions de travail dans une logique d’améliorer le bien-être des salariés ».

La concept a été créé par Chade-Meng Tan, un ingénieur américain, embauché par Google qui s’est concentré sur le développement des personnes et leur bien-être. 

C’est ainsi qu’il a inventé la fonction de « Jolly Good Fellow », que l’on traduit par « super bon camarade ». Depuis, le Monsieur a fait fortune et enseignerait la méditation.

Quelle formation pour devenir Chief Happiness Officer ?

Il existe peu de formations de Responsable du bonheur en entreprise.

Généralement, ce sont des collaborateurs déjà en poste qui proposent d’utiliser leurs connaissances du fonctionnement de l’entreprise pour améliorer le bonheur des salariés.

En plus d’adhérer au projet de l’entreprise et à ses valeurs, le Responsable du bonheur au travail doit être ouvert, curieux, dynamique, fin négociateur et innovant. Il doit également démontrer des qualités d’empathie et de communication, et doit avoir fait ses preuves dans l’entreprise.

Alors, le Chef du bonheur, une fonction stratégique ?

En tant que Coach professionnelle, je m’interroge : est-ce la vocation d’une entreprise de rendre ses salariés heureux ? J’en doute.

Si on s’attache à la mission d’une entreprise à l’égard de ses employés, son rôle est de créer les conditions favorables pour que ceux-ci s’épanouissent afin de donner le meilleur d’eux-mêmes. 

La notion de bonheur est subjective et intime. C’est à l’individu, et à l’individu seul, que revient la responsabilité (ou le devoir) de définir ce qu’est le bonheur, et en l’occurence son propre bonheur.

Comment l’entreprise peut-elle être légitime sur ce point ?

  • Un salarié heureux, en plus d’être rémunéré à sa juste valeur, est un salarié qui croit en la mission de son entreprise et qui en partage la vision
  • Un salarié heureux est un salarié qui est en adéquation avec les valeurs de son entreprise et qui les vit pleinement dans l’exercice quotidien de son management.
  • Un salarié heureux est un salarié qui participe à un projet global et qui constate que ses actions contribuent au développement de l’entreprise et au bien-être collectif.

Un salarié heureux est un salarié qui se sent reconnu, valorisé, libre dans ses prises d’initiative et encouragé.

Agnes Menso, Coach professionnelle et Coach personnelle
  • Un salarié heureux est un salarié que l’entreprise protège, développe et fait progresser pour lui donner envie de rester.

Créer les bases de l’esprit d’équipe, développer le leadership ou encore améliorer la motivation sont le rôle du dirigeant, et non du Chief Happiness Officer. 

Les entreprises n’ont pas attendu de Responsable du bonheur pour organiser des événements et fédérer les équipes. 

Agnès Menso, Coach professionnelle et Coach personnelle

Nous ne sommes pas dans un club de vacances ; arrêtons de croire qu’il faille organiser des activités ludiques pour rendre les salariés plus heureux et donc plus performants.

Penchons-nous plutôt sur les actes à mettre en place pour soutenir et accompagner les managers dans leur rôle et disons :

  • Oui à des actes qui reposent sur des bases managériales saines,
  • Oui à des actes qui permettent à chacun de prendre se place et d’assumer sa responsabilité,
  • Et enfin, oui à des actes courageux et porteurs de sens !

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