Qui n’a jamais voulu, au moins une fois dans sa vie, tout débrancher, tout déconnecter pour arrêter de penser ? Arrêter de penser au passé, arrêter de penser au travail, arrêter de penser aux autres, arrêter de penser à quelqu’un…
Comment arrêter de penser tout les temps ? Comment ne plus penser à rien ? Comment ne pas penser ? Est-ce d’ailleurs possible ? Pouvons-nous stopper notre flux de pensées ? Je vous propose de retrouver ci-dessous quelques conseils pour vous aider à moins gamberger. À la fin de cet article, je répondrai à trois questions posées par mes clients dans le cadre de leur coaching individuel sur « comment arrêter de trop penser ? ».
- Peut-on arrêter de penser ?
- Comment arrêter de penser ?
- Respirez profondément
- Cessez de ressasser le passé
- Méditez
- Cessez de vous juger
- Prenez de la distance par rapport à vos pensées
- Devenez votre meilleur ami
- Pratiquez une activité que vous aimez
- Faîtes du sport
- Renouez avec la nature
- Vivez l’instant présent
- Faîtes part de vos pensées à votre entourage
- Sortez et voyez du monde
- Faîtes preuve de gratitude
- Riez !
- Penser à autre chose
- Les réponses à vos questions pour arrêter de penser
Peut-on arrêter de penser ?
Penser est le propre de l’Homme, c’est d’ailleurs ce qui le caractérise et le différencie de l’animal. Cesser de penser est une chose, arrêter de trop penser en est une autre. Bien souvent, chaque pensée en entraine une autre et favorise le développement de pensées annexes. C’est un cercle sans fin, dont il est difficile de se détacher. La machine s’emballe sous l’emprise des pensées permanentes que nous ne maîtrisons pas et dont nous n’avons pas conscience. On ressasserait donc sans cesse, sans s’en rendre compte !
Nos pensées, qu’elles soient positives (sources de bonheur et de plaisir) ou négatives (génératrices d’anxiété et de soucis), nous détournent de notre quotidien et dispersent notre attention et notre énergie :
- Elles polluent notre écoute,
- Elles nous empêchent d’être disponibles à 100%,
- Elles parasitent notre relation à l’autre,
- Elles nous coupent d’une présence réelle et attentive.
C’est ainsi qu’elles freinent la création d’une relation authentique. En effet, comment pouvons-nous nous concentrer et vivre l’instant présent si nous :
- Réfléchissons à une question à poser,
- Essayons de comprendre « à tout prix »,
- Faisons des liens avec notre propre expérience ou une situation équivalente,
- Sommes focalisés sur nos ressentis,
- Ressassons,
- Faisons des plans sur le futur,
- Nous laissons embarquer par nos émotions,
- …
Nos pensées peuvent nous emmener bien loin et ainsi nous déconnecter de ce qui se passe autour de nous. Mais est-ce grave de se laisser happer de la sorte ?
Si on peut revenir à l’instant présent, reprendre la main sur sa conscience et donc sur sa pensée, pour ralentir, mieux gérer ses émotions et ainsi mettre en sourdine la machine qui s’emballe avec son lot d’associations, d’interactions qui entraînent des pensées de façon quasi mécanique et une agitation intellectuelle, émotionnelle et physique. Il n’y a rien de dramatique, et nul besoin d’avaler un médicament pour arrêter de penser !
En revanche, la situation est plus délicate s’il s’agit de pensées obsessionnelles, qui dérangent, isolent, fragilisent et conduisent à des comportements excessifs (et parfois compulsifs). Il est en effet fréquent que ces pensées obsessionnelles soient liées à des TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs) et aient un impact négatif sur la vie quotidienne (moins de relations sociales, souffrance, culpabilité, honte, questionnements permanents, …).
En psychologie, trop penser peut être considéré comme une maladie. C’est l’overthinking, ou encore ce qu’une tribu locale au Zimbabwe (les Shona), définit comme kufungisisa, danger et véritable poison de notre civilisation, qui consiste à ressasser les événements du passé ou tourner en boucle sur ceux du quotidien.
Comment arrêter de penser ?
Vous arrive-t-il de vous dire parfois « je pense beaucoup », « je pense tout le temps », « mais pourquoi je pense trop ? ». Il n’est pas question ici de vous donner des pistes pour arrêter de penser, mais pour limiter un flot de pensées tumultueux et permanent. Alors comment arrêter de trop penser ?
Respirez profondément
Une respiration lente et profonde va vous permettre de vous apaiser (physiquement, mentalement et psychologiquement) et va vous aider à vous focaliser sur l’ici et maintenant. Dès que vous sentez que vous vous prenez la tête, respirez, enracinez-vous et centrez-vous. La respiration en conscience est votre meilleur allié pour fuir le tumulte de la pensée et retrouver le calme.
Cessez de ressasser le passé
Il ne sert à rien (si ce n’est perdre confiance en vous) de réécrire le film de la veille, en critiquant ce que vous avez fait ou ce que vous auriez dû faire.
Méditez
La médiation est une technique idéale pour s’apaiser, renouer avec soi, décompresser et ne penser à rien ! Alors, concentrez-vous sur votre respiration, un bruit plaisant, une sensation agréable et laissez-vous embarquer. Acceptez de vous laisser traverser par des sensations, des pensées, des ressentis ou des émotions tout en évitant de les alimenter.
Conseil de Coach : L’idée, c’est d’être présent à soi et à l’autre, de façon équivalente, dans sa tête et dans son corps, pour parvenir à un équilibre juste et acceptable.
Agnes Menso, Coach professionnelle et Coach personnelle
Cessez de vous juger
Nous avons la critique facile et sommes prompts à pointer du doigt ce qui ne fonctionne pas – ou pas comme nous le voudrions -. Et si, plutôt que critiquer, on passait sur un mode positif, plus constructif ? Nous ne sommes pas dans le monde des Bisounours, mais chacun sait que le positif entraîne le positif. Alors, focalisons-nous sur ce qui marche, apprenons à dire non quand nous en avons envie, créons des affirmations positives puissantes, fuyons les manipulations du triangle dramatique et ceux qui voient un problème à chaque solution ! C’est un moyen efficace pour arrêter de penser à des points négatifs et commencer à apprendre à s’aimer.
Prenez de la distance par rapport à vos pensées
Ces pensées qui pèsent ne nous caractérisent pas ; et nous avons le choix de nous identifier à elles (ou pas). Avez-vous d’ailleurs remarqué combien celles qui sont nocives, celles qui nous ratatinent, nous font douter et sapent la confiance en soi, sont plus tenaces que celles qui nourrissent et font grandir ? C’est le grand principe de la loi d’attraction !
Devenez votre meilleur ami
- Est-ce que vous accableriez sans cesse celui ou celle que vous aimez de reproches ?
- Est-ce que vous le culpabiliseriez ?
- Est-ce que vous le stresseriez en permanence ?
Probablement pas… Vous lui parleriez avec douceur – qui n’empêche pas la fermeté -, vous l’encourageriez, vous prendriez soin de lui. Pourquoi ne pas utiliser les quatre accords toltèques et faire de même avec vous ?
Pratiquez une activité que vous aimez
Bénévolat, chant, musique, danse, cuisine, poterie, lecture, jardinage, écriture, ménage, dessin, … Cela va exiger de la concentration et vous absorbera, les pensées n’auront alors plus aucune prise,
Faîtes du sport
Il libère des endorphines, qui vont vous aider à calmer votre anxiété et votre surplus de pensées,
Renouez avec la nature
Promenades en forêt, à la campagne ou au bord de l’océan, prenez le temps de sentir les odeurs, d’écouter les bruits, de ressentir la température extérieure, et de respirer profondément
Vivez l’instant présent
Concentrez-vous sur ce vous faîtes à l’instant présent et vivez ce moment tel qu’il est. C’est ce qu’on appelle la pleine conscience.
Prenons un exemple concret : celui de vider votre lave-linge, qui peut apparaître comme une corvée, une tâche ingrate ou dégradante.
- Et si vous pensiez à l’odeur de ce linge propre, frais, parfois encore tiède, moelleux et parfumé ?
- Et si vous pensiez au bien-être que vous allez ressentir, le lendemain en portant vos vêtements ou en vous glissant dans vos draps délicatement parfumés – car vous aurez pris soin de mettre quelques gouttes d’essence de lavande, de fleur d’oranger, de mandarine ou d’arbre à thé ?
Ressentez tout cela, et vous verrez, étendre son linge peut devenir un vrai kif !
Faîtes part de vos pensées à votre entourage
Il pourra vous donner un avis, vous rassurer ou vous suggérer de passer à autre chose…
Sortez et voyez du monde
Rien de mieux qu’une soirée avec des gens qu’on aime, plutôt que rester chez soi, sur son canapé, à se torturer les méninges !
Faîtes preuve de gratitude
Chaque jour, notez ce qui vous est arrivé de bien, même si cela vous semble anodin, et réjouissez vous. Ce sont des petits moments de bonheur qui éloignent les pensées négatives trop envahissantes.
Riez !
De tout et n’importe quoi !
Penser à autre chose
Des chercheurs en neurosciences cognitives estiment que nous aurions en moyenne 6.200 pensées par jour. Il semblerait également que 95% d’entre-elles soient les mêmes que celles de la veille. Les excès de pensées provoquent :
- De l’anxiété (avec des décisions prises souvent de façon impulsive, désordonnée et qui manquent de nuance et de discernement),
- De la fatigue,
- Des troubles,
- De l’épuisement,
- Des insomnies – C’est bien souvent une fois couché que la machine se met en marche et qu’on ne peut l’arrêter,
- …
Avez-vous songé à noter vos pensées ? Les écrire vous permet d’en être conscient et d’avoir une vue globale sur celles qui occupent notre esprit. Vous pourrez par la suite les hiérarchiser, les regrouper et passer à l’action. Les transformer en mots sur une feuille (plutôt qu’un écran) vous aide à moins procrastiner.
Tant que vous ne serez pas passé à l’action (et on a toujours les meilleures raisons de ne pas le faire !), vous tournerez en boucle. Vous rêvez par exemple de changer de vie et vous en faîtes une idée fixe ? Qu’est-ce qui vous retient d’élaborer votre projet, d’en écrire les grandes lignes, de vous renseigner sur sa faisabilité ?
Vous vous apercevrez alors que votre projet relève peut-être du fantasme, que vous n’en n’avez pas plus envie que ça, ou au contraire que c’est bien plus simple que vous ne le pensiez. Mais si vous ne commencez pas, vous ne le saurez jamais.
Ne plus penser est illusoire. En revanche, on peut développer sa confiance en soi, pour accueillir ses doutes et orienter sa pensée afin de mieux la canaliser pour mieux penser, ne plus en être victime et faire taire son critique intérieur.
Conseil de Coach : Il est inutile de se dire « bon, allez, là, j’arrête de penser ». Ça ne sert à rien et ça ne fait que rajouter une pensée à un flot déjà bien fourni .
Agnes Menso, Coach professionnelle et Coach personnelle
En effet, au cours d’une de ses expériences, Daniel Wegner, psychosociologue américain, a démontré que plus on tente de supprimer une pensée, plus celle-ci s’invite avec force et insistance dans notre esprit. Les efforts pour l’éliminer et la combattre sont vains et lutter ne sert à rien.
Il existe une multitude de livres pour vous aider à arrêter de penser. Mais attention aux fausses promesses… Si arrêter de trop penser, c’est être zen, nous ne pouvons arrêter de penser, de réfléchir et de douter. Nous pouvons néanmoins apprendre à penser mieux et différemment. La pensée est la base de notre liberté.
Les réponses à vos questions pour arrêter de penser
Est-il possible d’arrêter de penser ?
En tant qu’être humain en bonne santé, cela me semble impossible. Et c’est tant mieux ! En revanche, vous avez la possibilité d’orienter ces pensées qui s’immiscent et vous font perdre pied. Apprendre à respirer pour lâcher-prise, méditer et arrêter de procrastiner, peuvent vous aider à ralentir votre flux de pensées.
Comment arrêter de réfléchir tout le temps ?
Il existe plusieurs solutions pour débrancher… La meilleure est de faire quelque chose que vous aimez, qui va vous absorber. Vous pouvez essayer d’apprendre quelque chose de nouveau, que vous reportez sans cesse. Cette nouvelle activité va vous sortir de votre zone de confort, vous donner confiance en vous, vous insuffler un nouveau dynamisme et vous demander bien plus de concentration et d’effort qu’un exercice que vous pratiquez en pilotage automatique.
Comment arrêter de penser et agir ?
Si vos pensées sont obsessionnelles et vous font tourner en rond, vous pouvez les écrire en y associant un plan d’actions (via la méthode QQOQCCP). L’objectif n’est pas de tout révolutionner du jour au lendemain, mais de vous mettre en mouvement. Chaque pas en amène un autre et avancer sur votre projet vous permet de le rendre concret.
Vous voulez arrêter de trop penser ?