L’intelligence collective en entreprise : définition, enjeux et levier de performance

L’intelligence collective ne date pas d’aujourd’hui. Décrite pour la première fois en 1906 par le sociologue Lester Franck Ward, développée quelques années plus tard par John Dewey, elle a été reprise par Peter Senge dans plusieurs de ses ouvrages, et plus particulièrement dans La cinquième discipline.

Très répandue dans le monde animal (abeilles, fourmis, termites, …), l’intelligence collective permet à l’entreprise et aux individus d’apprendre en permanence et de s’enrichir mutuellement. C’est la théorie de « l’organisation apprenante« .

Tendance de fond ou effet de mode, quelle est la définition de l’intelligence collective ? Comment l’insuffler en entreprise ? Comment la mettre en action ? À la fin de cet article, je répondrai à trois questions sur l’intelligence collective.

En bref

• L’intelligence collective repose sur la coopération et la complémentarité des compétences : vrai. Quand chacun apporte son point de vue, son expérience et ses idées, le groupe devient plus riche et plus créatif qu’un individu seul. C’est la diversité qui fait émerger des solutions nouvelles.
• L’intelligence collective peut améliorer la prise de décision et la résolution de problèmes : vrai. Un groupe bien animé peut confronter des idées de façon constructive, et trouver des solutions plus efficaces qu’en travaillant seul. Elle renforce aussi l’engagement, car les décisions sont partagées.
• L’intelligence collective émerge automatiquement dès qu’on met plusieurs personnes ensemble : faux. Ce n’est pas automatique ! Travailler à plusieurs ne garantit ni l’écoute, ni la collaboration, ni la qualité des idées. Au contraire ! Sans cadre, méthode, confiance et animation adaptée, un groupe peut produire… moins bien qu’un individu seul. L’intelligence collective se construit, elle ne s’improvise pas.