L’adulte zèbre

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Quelles sont les caractéristiques de la personnalité de l’adulte zèbre ? Quels sont les grands traits de sa psychologie ? Haut potentiel (HP), haut potentiel intellectuel (HPI), zèbre, précoce, surdoué… Les qualificatifs pour désigner l’adulte zèbre ne manquent pas.

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Adulte zèbre
L'adulte zèbre

On dit souvent du zèbre qu’il est « trop » : trop sensible, trop empathique, trop émotif, trop arrogant (du moins en apparence), trop anxieux, trop exigeant, trop intense… Doté d’une intelligence cognitive et émotionnelle hors norme, l’adulte zèbre est différent dans sa façon de penser, de réfléchir, de comprendre son environnement, d’appréhender des situations ou de ressentir son entourage. 

Depuis plusieurs années, de nombreux articles (sans parler de TF1 qui s’est emparé du sujet ni de France 2 qui lui a dédié une émission le 4 mai 2023 ), sont consacrés à la psychologie du zèbre et de l’adulte surdoué. Pourquoi un tel engouement, une telle fascination ? Et d’ailleurs, que veut dire « être zèbre » ? Pour quelles raisons parle-t-on de « zèbre » ? Quel est le profil de l’adulte surdoué ?

A la fin de cet article, je répondrai à 3 questions que me posent mes clients sur les « adultes zèbre ».

Définition de l’adulte zèbre

Reprenons depuis le début… Vous allez voir comment l’analogie entre l’animal et l’adulte zèbre est intéressante et riche d’enseignement, qu’elle soit basée sur des hypothèses non vérifiées ou sur la science. 

Le zèbre (l’animal) est un équidé, au même titre que l’âne ou le cheval. Il se distingue par ses rayures, toutes différentes les unes des autres et uniques pour chaque animal, comme une empreinte digitale. Au stade fœtal initial, l’animal est noir, ses rayures n’apparaissant que plus tard. Plus l’animal grossit, plus les bandes noires et blanches deviennent nombreuses. Les stries noires et blanches permettraient aux zèbres de mieux :

  • Résister aux prédateurs : en groupe, les rayures auraient un effet stroboscopique quand le troupeau prend la fuite, rendant flou le contour d’un animal aux yeux d’un prédateur lors d’une attaque, 
  • Supporter les fortes chaleurs : Les bandes noires et blanches chaufferaient différemment et permettraient ainsi à l’animal d’avoir une température corporelle inférieure à celle d’herbivores de taille similaire paissant dans les mêmes conditions (29,2°C contre 32,5°C),
  • Se reconnaitre : Les rayures faciliteraient la reconnaissance et l’identification de chaque individu d’un groupe grâce au dessin de rayures unique (cohésion sociale).

Ces approches n’ont pas été pas validées scientifiquement, et la théorie selon laquelle les rayures permettraient un meilleur camouflage dans la savane, a été démentie en 2016 ; le zèbre et ses rayures étant bien trop visibles des prédateurs ! 

En revanche, les scientifiques ont découvert que les rayures protégeraient les zèbres de la mouche tsé-tsé et des piqûres douloureuses des taons. En effet, d’après ces chercheurs, les rayures perturberaient la lumière polarisée, à laquelle les taons sont particulièrement dépendants, rendant ainsi difficile leur atterrissage sur l’animal.

Notons également que les hommes ont renoncé à domestiquer le zèbre : ses réactions d’évitement rendent impossible sa capture au lasso, l’animal étant capable de se battre (ses ruades peuvent casser la mâchoire d’un lion), de s’enfuir et de mordre avec une grande violence… On a connu mieux pour la domestication ! L’homme lui a donc préféré l’âne et le cheval, bien plus dociles.

Indépendance, sur-adaptabilité, personnalité atypique, vous vous rendrez compte, à la lecture de cet article, combien l’attitude des personnes zèbres est proche de celle de l’animal… Le terme de « zèbre » a été introduit par la psychologue Jeanne Siaud-Facchin (auteur de L’enfant surdoué et Trop intelligent pour être heureux) pour se dégager des représentations parfois pesantes telles que « surdoué », « haut potentiel » ou « enfant précoce ». 

Les caractéristiques de l’adulte zèbre 

Le zèbre se caractérise par un QI supérieur ou égal à 130 et une sensibilité émotionnelle exacerbée. Le QI seul ne suffit pas (la sensibilité émotionnelle non plus) pour être zèbre ; ces deux facteurs sont indissociables l’un de l’autre. A la première lecture, si on s’en tient à ce raisonnement, tout cela peut sembler bien simple. Et pourtant, en creusant un peu dans l’univers des neurosciences, on se rend compte que c’est bien plus complexe qu’il n’y parait

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  1. Avatar de Lostanlen
    Lostanlen

    bonjour,
    Il me semble que souvent quand je cherche à « m’identifier » d’un point de vue de vue psy en général et dans les particularités que je rencontre dans ma vie, les renvois que je peux connaître dans mon entourage – ajoutant à cela une enfance, une adolescence déjà marquées par de nombreuses « bosses » sur mon chemin – que je suis peut-être de telle ou telle nature… Je ne cherche nullement une case où me ranger, mais quelques éclaircissements à même, on ne sait jamais, de m’aider à mieux me cerner moi-même.

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