Les biais de décision

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Reliés à la peur du risque, de l’échec, du rejet, les biais de décision sont une distorsion de l’information au moment de prendre une décision. On les trouve par exemple dans l’entreprise, auprès de managers, qui ont tendance à ne pas répondre à des sollicitations, ou à faire traîner des demandes de validation. Ces biais perturbent les jugements, le fonctionnement d’un service et sont alors la cause de décisions irrationnelles et illogiques. 

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Les biais de décision 1
Les biais de décision

Quels sont ces biais décisionnels ? Quelle est leur définition ? A travers d’exemples de biais de décision, vous aurez quelques pistes pour mieux les reconnaître. À la fin de cet article, je répondrai à trois questions sur les biais de décision.

Définition des biais de décision

Ce sont des biais qui influencent nos décisions. Les biais décisionnels sont des biais cognitifs qui, selon le CODEX des biais cognitifs se manifestent lorsque :

  • Nous devons agir rapidement (biais des émotions immédiates),
  • Nous préférons rester dans notre zone de confort et dans un environnement connu plutôt que nous en écarter (biais de statuquo), 
  • Nous sommes plus sensibles à l’exposition répétée d’un individu, d’un produit ou d’un service (effet de simple exposition),
Les biais de décision 2
Carte du Codex des Biais Cognitifs
Modèle Algorithmique : John Manoogian III (jm3) –
Modèle Organisationnel : Buster Benson

Exemples de biais de décision 

Les biais de décision sont étroitement liés aux :

Le biais des émotions immédiates

Lorsqu’on est amené à agir (rapidement ou pas), il est fréquent que nos émotions s’invitent dans notre jugement et guident nos prises de décisions. 

Le biais des émotions immédiates
Exemple de biais des émotions immédiatesVous devez prendre une décision difficile concernant un collaborateur que vous avez recruté en dans lequel vous avez beaucoup investi. Il en va de votre crédibilité et vous ne parvenez pas à trancher…
Sortir du biais des émotions immédiates✅ Prenez de la distance et demandez-vous « Si je devais quitter l’entreprise, que ferait mon successeur / patron » ?
✅ Ce biais est lié à la gestion des émotions
© Agnès Menso – Le biais des émotions immédiates

Le biais de statuquo

Il désigne notre résistance au changement et notre préférence pour rester dans notre état initial plutôt que de nous en écarter. La nouveauté engendrerait plus de risques que de bénéfices. 

Le biais de statuquo
Exemple de biais de statuquoVous souhaitez changer de job, mais voulez avoir toutes les informations qui vont vous rassurer avant de sauter le pas. A force d’attendre, vous ne le faîtes pas… 
Sortir du biais de statuquo✅ Vous ne pourrez jamais disposer de toutes les informations ! Chaque élément en amène un autre.
✅ Au final, êtes-vous vraiment prêt à changer ?
✅ Le voulez-vous vraiment ?
✅ Au fond, que voulez-vous ?
© Agnès Menso – Le biais de statuquo

Le biais de Jazonc

Appelé effet de de simple exposition, il appartient également à la catégorie des biais de mémoire. Il part du principe selon lequel, l’individu accorde plus d’importance à un objet ou à une personne auquel il est fréquemment exposé.

Le biais de Jazonc
Exemple de biais de JazoncVous accordez beaucoup (trop) d’importance à l’avis de ce collègue, que vous voyez tous les jours et avec qui vous déjeunez régulièrement. Il influence toutes vos décisions. Ses conseils sont-ils vraiment aussi bons que cela ?
Sortir du biais de Jazonc✅ Reprenez votre liberté !
✅ Sans pour autant voir la manipulation partout, mettez en balance ce qu’il vous dit en questionnant d’autres membres de votre entourage.
✅ Demandez-vous : « En me disant cela, quel intérêt sert-il ? »
© Agnès Menso – Le biais de Jazonc

Le biais de cadrage serré

C’est la tendance qu’aura un individu de ne voir qu’un nombre limité de possibilités, en privilégiant des questions fermées (et des réponses qui le sont tout autant). 

Le biais de cadrage serré
Exemple de biais de cadrage serré« Est-ce que je dois changer de job / quitter mon entreprise ? », « Est-ce que je dois en parler à ce collègue ? »…
Sortir du biais de cadrage serré✅ La réponse peut parfois sembler limpide, mais il sera probablement plus judicieux d’opter pour une question ouverte qui offrira plus d’options et vous permettra d’affiner votre décision.
© Agnès Menso – Le biais de cadrage serré

Le biais de confirmation

Il est référencé parmi les biais de jugement et consiste à accorder plus d’importance aux éléments qui confortent notre point de vue et balayer ceux qui vont à l’encontre de nos convictions. 

Le biais d’excès de confiance

Il fait partie des biais de jugement et stipule qu’on surestime ses connaissances et ses capacités, et qu’on peut ainsi passer à côté d’informations importantes. Cet excès de confiance en soi peut conduire à des décisions déplorables…

Le biais d’autorité

C’est la tendance à accorder plus de valeur à l’avis d’une personne que l’on considère comme ayant une autorité sur un sujet donné. C’est un leader charismatique, un manager compétent, un médecin, un économiste… Sa parole fait foi, et son expertise reconnue. Nul ne songerait d’ailleurs à la remettre en cause. L’individu a donc tendance à suivre ses conseils et ses recommandations et si des doutes émergent, il a tendance à les passer sous silence. 

Le biais Von Restorff

Appelé également effet Von Restorff ou effet d’isolation, il prévoit qu’un objet qui se détache d’autres, est plus susceptible d’être retenu, car il est inhabituel et distinctif.

Le biais d’intuition

C’est la tendance à accorder beaucoup d’importance à son intuition, et à prendre des décisions en fonction de celle-ci. S’il est important d’écouter cette petite voix, celle-ci ne doit en aucun cas primer sur les faits concrets. 

Conseil de Coach : Dans son approche pragmatique, la méthode Kaizen peut être une solution pour contrer les biais de décision.
Agnes Menso, Coach professionnelle et Coach personnelle
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Alors qu’on pensait nos décisions justes, rationnelles et objectives, on s’aperçoit que notre cerveau, une fois de plus, nous joue des tours et que bien souvent nos prises de décision résultent de notre intuition, parfois de notre naïveté ou encore de notre orgueil… Pour plus de sagesse et de justesse, il me paraît alors fondamental de renouer avec notre capacité à douter et d’écouter celles et ceux qui pensent différemment de nous.

Qu’est-ce qu’un biais décisionnel ?

Un biais décisionnel est un filtre que notre cerveau place à notre insu, pour nous amener à prendre une décision rapide, que nous pensons juste, raisonnée et argumentée.

C’est quoi le biais de confiance ?

Il est à plus rattacher aux biais de jugement qu’aux biais de décision. Cette confiance en soi (souvent excessive) nous amène à prendre des décisions, ou à adopter des comportements qui peuvent ne pas être adaptés ou nous desservir.

Comment limiter les biais cognitifs ?

Je pense qu’avoir conscience que notre cerveau nous joue des tours est un bon début… L’idéal serait de remettre en question ses croyances, de douter, de développer ses connaissances ou encore de faire appel à des experts.

Les réponses à vos questions sur les biais de décision

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