Être soi… C’est la grande injonction des livres de développement personnel. Et cela semblerait tellement facile qu’on se sentirait presque stupide de ne pas y parvenir ! Être soi, tout simplement, serait-il donc aussi simple qu’il y paraît ? Rien n’est moins sûr ! Entre l’entrepreneur au succès éclatant, l’influenceuse bronzée au corps parfait, les proches qui semblent mieux réussir que nous, nos peurs, notre manque de confiance en nous, ou encore les différents stratagèmes que nous mettons en place pour être ce qu’on n’est pas et ainsi tenter de plaire au plus grand nombre, force est de constater qu’au final, on ne sait plus vraiment qui on est.
Coaching de dirigeants de PME et ETI
Alors tout d’abord, que signifie être soi-même ? Comment être soi-même ? Comment être soi-même avec les autres ? Quelles sont les techniques pour y parvenir ? Être soi-même serait-il la clé du bonheur ?
A la fin de cet article, je répondrai à trois questions que me posent mes clientes (car il s’agit principalement de femmes) dans le cadre de leurs séances de coaching au féminin sur « être soi ».
Table des matières
Que veut dire être soi-même ?
La définition d’être soi-même est vertigineuse, et elle est digne d’un sujet du Bac ! En philosophie, être soi-même renvoie, selon leurs auteurs, à des notions larges et parfois complexes. Pour commencer, nous pouvons nous rapprocher d’un célèbre enseignement, qui selon moi est la clé de voute pour être soi : « Connais-toi toi-même, et tu connaitras l’univers et les Dieux ».
Cette maxime nous invite à une profonde introspection, en vue de mieux nous connaître, de nous rapprocher de notre vécu, de développer notre connaissance et nos perceptions. L’objectif est de donner le meilleur de soi-même et contribuer ainsi au bonheur des autres (et au sien). Bonne nouvelle : faire le bien rendrait heureux…
Et si nous étions « Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage », et qui au fur et à mesure de ses périples, a acquis des connaissances, développé sa spiritualité, découvert le monde, et qui il est vraiment ?
Kierkegaard, penseur Danois du désespoir et de l’angoisse, nous propose de dépasser la question de « Qui suis-je ? » pour évoluer vers celle, plus profonde et plus exigeante « Que suis-je appelé à être ? ».
Heidegger, quant à lui, soulève des interrogations qui sont au cœur de nos préoccupations : « Comment devenir authentiquement soi ? », « Comment au milieu de toutes les possibilités qui nous sont offertes, choisir l’essentiel ? ».
Ces différentes approches nous conduisent à ce qu’Hegel appelle la « conscience de soi ».
Pour ma part, « être soi-même » consiste à trouver un accord entre soi et les autres, comme une note de musique, et de jouer sa partition. Cela nécessite :
- De bien se connaître et être conscient de ses talents et de ses failles (ils évoluent avec le temps),
- D’être bien avec soi-même,
- D’être loyal,
- D’être au contact de ses émotions,
- D’être en accord avec ses valeurs, et de les faire vivre dans son quotidien,
- De faire de son mieux à chaque instant, dans sa parole et son comportement (pour aller plus loin, je vous suggère de consulter mon article sur les Accords Toltèques),
- De faire preuve de congruence,
- De se respecter et se faire respecter,
- De respecter les autres dans leurs avis et leurs différences.
Comment être soi ?
Nous passons notre temps à nous comparer et à nous juger : vie personnelle, vie professionnelle, hobbies, silhouette, enfants, … Bien souvent, ce regard (sans indulgence, avouons-le !) tourne rarement à notre avantage.
Conseil de Coach : À méditer : Être soi, c’est se foutre la paix
Agnès Menso, Coach professionnelle et Coach personnelle
On trouvera toujours un individu qui réussit mieux, un autre dont les enfants ont de meilleurs résultats ou encore quelqu’un dont les loisirs sont plus intellectuels que les nôtres. Cela doit-il nous empêcher de vivre ? Comment être soi, même en couple ? Comment enfin oser être soi, même au travail ? Voici ci-dessous quelques conseils pour être soi sans culpabiliser.
Plonger dans son for intérieur
C’est se faire confiance, s’observer avec indulgence et douceur, comme vous regarderiez la personne que vous aimez le plus. C’est aussi reconnaître, accepter, accueillir et gérer ses émotions. C’est les prendre pour ce qu’elles sont, il n’y en n’a pas de bonnes ou de mauvaises.
Conseil de Coach : Être soi, c’est avant tout être présent à soi-même
Agnès Menso, Coach professionnelle et Coach personnelle
Être sûr de soi
C’est développer sa confiance en soi, en se fixant chaque jour des objectifs (vive la politique des petits pas !) et célébrer ses victoires. C’est aussi fuir le triangle dramatique des relations humaines.
Conseil de Coach : Oubliez les « empêcheurs de tourner en rond » et entourez-vous de personnes positives
Agnès Menso, Coach professionnelle et Coach personnelle
Être à l’écoute de ses désirs
Cela signifie les accepter, avoir le courage de les exprimer et les réaliser. C’est oser prendre des risques, oser être vrai, et vivre ce que vous avez envie d’être, sans vous soucier de ce que les autres pensent de vous
Conseil de Coach : Cessons de nous conformer à ce que nous pensons que les autres attendent de nous
Agnès Menso, Coach professionnelle et Coach personnelle
Oublier ses peurs
Elles nous empêchent de vivre. Et si c’était le moment d’apprendre à vous aimer, pour vous réaliser, vous construire, vous reconstruire et changer de vie ? Il me paraît important de souligner qu’être soi fait peur aux autres, qui craignent de ne plus nous reconnaître et de ne plus nous maîtriser. Tel un miroir, cela leur renvoie également leur incapacité à oser être ce qu’ils sont.
Conseil de Coach : Cessons de nous conformer pour nous rassurer
Agnès Menso, Coach professionnelle et Coach personnelle
Sortir de la logique de performance
C’est quitter ce que les Grecs appelaient l’hubris (la démesure), sortir du registre de l’Avoir pour passer dans celui de l’Être, plus intime, plus immatériel. C’est s’épanouir dans l’intelligence du cœur.
Fuir les injonctions
Au nombre de cinq, elles ont bercé notre enfance, notre adolescence et s’invitent parfois un peu trop dans nos vies d’adulte. Sans compter qu’on ne peut s’empêcher de les formuler souvent à notre tour en pensant bien faire, ou tout simplement car nous ne connaissons pas d’autres alternatives…
Elles sont, ce qu’on appelle en Analyse Transactionnelle, des drivers :
- Sois fort : « Tu es trop sensible »
- Sois parfait : « Recommence, ça doit être parfait »
- Fais plaisir : « Tu rendras service à tout le monde comme ça »
- Fais des efforts « Tu n’as pas assez travaillé ta présentation client »
- Dépêche-toi : « Par ta faute, on est encore en retard sur ce dossier ! »
Chacune a conditionné notre personnalité. Même si elles ont des qualités (opiniâtreté, combativité, développement de son leadership, capacité à faire preuve d’empathie, persévérance, écoute, respect des délais ou encore réactivité), elles nous conduisent à oublier une partie de ce que nous sommes au fond de nous.
Seconde bonne nouvelle : vous avez le droit de ne pas plaire à tout le monde… Soyez libre de montrer vos failles, de vous faire plaisir, de prendre votre temps, de vivre le moment présent et de vous tromper…
Redonner du sens
Nous sommes ici proches de la question que nous abordions en introduction « Que signifie être soi-même » en philosophie et de la pensée de Kierkegaard. A nous d’être attentifs à ce qu’il se passe autour de nous, et de trouver notre propre chemin, celui qui nous donne la possibilité d’exprimer notre potentiel et notre créativité, sans peur d’être jugé et rejeté.
Être soi en entreprise
Impossible me direz-vous ! Et pourtant, être soi, même au travail n’est ni un doux leurre, ni une douleur. Lorsque je demande à mes clientes (car ce sont principalement des femmes qui s’interrogent…) de trouver un synonyme à « être soi », certaines veulent :
- Sortir de leurs carcans pour renouer avec une vie plus authentique,
- Dire non,
- Exprimer leur désaccord mais craignent les sanctions ou les brimades qui pourraient être prises à leur encontre,
- Développer leur réseau,
- Evoluer dans leur entreprise et briser le plafond de verre,
- Développer leur leadership,
- Être un leader inspirant,
- Oser…
Téléchargez notre livre blanc : Comment dire non ? Astuces, postures et petites phrases pour fixer ses limites.
Elles prennent ainsi conscience :
- Qu’il est nécessaire d’oser être soi pour pouvoir agir,
- Qu’être sûr de soi au féminin n’a rien à voir avec de l’arrogance ou de la suffisance,
- Qu’être soi dans ses relations permet de développer son assertivité en entreprise,
- Qu’on peut être soi-même pour plaire, et qu’il est inutile d’en rajouter (ni de se comporter comme un homme),
- Qu’être soi-même est un équilibre qui protège de la souffrance au travail,
- Qu’on peut garder sa singularité (et que ce n’est pas égoïste de faire ainsi)
Oser, c’est perdre pied momentanément. Ne pas oser, c’est se perdre soi-même
Soren Kierkegaard
Pour conclure, il existe une multitude de livres sur « être soi ». Celles et ceux qui me lisent régulièrement, savent que je ne donne pas de références. Faîtes-vous confiance et laissez-vous attirer par un ouvrage. Vous avez en vous toutes les clés. Vous vous apercevrez alors que votre naturel se révélera au moment où vous ne le cherchez pas, et qu’être soi-même adviendra en s’oubliant.
Les réponses à vos questions pour être soi
Comment être pleinement soi ?
S’élever dans la connaissance de soi (et des autres) reste la meilleure façon d’être pleinement soi ou de le devenir. Être pleinement soi signifie « devenir la version la plus grande de soi-même ». Alors, pourquoi ne pas développer nos talents pour devenir meilleurs, nous tourner vers l’autre et ainsi contribuer à rendre l’humanité plus juste ?
C’est quoi être soi-même ?
C’est trouver ce juste équilibre entre soi et soi, et entre soi et les autres. Cet équilibre évolue au fil du temps et sera différent selon votre âge, vos aspirations ou votre parcours de vie. Il n’y a que vous qui puissiez le déterminer.
Pourquoi être soi-même ?
Je ne peux m’empêcher de faire référence à cette citation sur être soi d’Oscar Wilde : « Soyez vous-même. Tous les autres sont déjà pris ». La raison est suffisante… Mais trêve de plaisanterie, être soi-même conduit à l’apaisement, à une forme de rayonnement intérieur, à la paix et à l’authenticité. Qui a envie de vivre dans l’usurpation ?
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